Groupama : mobilisation des salariés dans la capitale française des Mutuelles d’Assurance

18 juin 2018

Les organisations syndicales CGT, FO, CFE CGC SNEEMA appellent les salariés de Groupama Centre-Atlantique, à cesser le travail pour une journée de grève et de rassemblement au siège de l’entreprise à Niort, 2 avenue de Limoges le 21 juin 2018 à 10H, jour de la tenue du conseil d’administration de la caisse régionale.

En Janvier 2017, Il y a déjà 18 mois, la Direction a indiqué à l’ensemble des organisations syndicales vouloir remettre en cause l’accord du temps de travail, avec l’intention de vouloir réduire considérablement les acquis liés à l’accord temps de travail en vigueur depuis 1999 dans notre entreprise qui compte plus de 1500 salariés.

Dans un premier temps, l’intersyndicale a tenu, sur l’ensemble du territoire de GROUPAMA CENTRE ATLANTIQUE, différentes réunions du personnel. Les salariés rencontrés ont désapprouvé les propositions faites par la Direction et ont réaffirmé leur souhait de maintenir les fondements de l’accord du temps du travail en place depuis 1999.

Aucun accord n’ayant été trouvé entre la direction et les organisations syndicales, en juin 2017 la Direction, ne tenant pas compte des revendications de ses salariés, a décidé de  dénoncer l’accord « temps de travail » en vigueur qui prendra donc fin le 31 décembre 2018.

Depuis septembre dernier, les organisations syndicales unies en intersyndicale défendent un projet construit avec les salariés alliant les intérêts de l’entreprise, le respect de l’équilibre vie privée et vie professionnelle du personnel et de réelles contreparties en compensation des nouvelles contraintes liées à la modification de l’aménagement du temps de travail.

Cependant, la Direction reste arc-boutée sur l’augmentation du nombre de jour de travail, le réaménagement des temps partiels, les horaires d’ouverture des agences et sites de gestion administrative, l’amplitude de 6 jours de travail par semaine pour certains salariés et la banalisation du forfait jour pour certaines catégories professionnelles, le tout sans contreparties significatives.

 

Le tract de l’intersyndicale :

Texte du tract : 

A l’initiative de l’intersyndicale, de nouvelles réunions du Personnel se sont déroulées les 19 avril et 3 Mai dernier, dans lesquelles les salariés ont clairement réaffirmé le souhait de porter le projet établi par l’intersyndicale.

La direction veut mettre fin à la négociation le  25 juin. Sans accord, elle mettra en place, à partir du 1er janvier 2019 des règles d’aménagement du temps de travail à garanties minimales basées sur la législation prévue par le code du travail.

Ce serait une première dans le monde des assurances.

Le dialogue étant rompu et le processus de négociation prenant fin, le temps est venu pour les salariés d’exprimer leur désaccord et d’affirmer à la direction et au conseil d’administration qu’ils défendront leur modèle social.

 

Lors des informations syndicales du personnel, vous avez massivement participé et clairement exprimé, d’une part le rejet de la proposition de la Direction et d’autre part, la validation sans modification de la proposition de l’Intersyndicale.

Durant la réunion du 5 juin, la Direction n’a pas tenu compte du projet des salariés porté par l’Intersyndicale. Elle reste arc-boutée, sur la diminution des JRTT, la mise en place de quotas de temps partiels et le réaménagement des temps partiels existants, les horaires d’ouverture de GCA (agences et sites), l’amplitude de 6 jours de travail par semaine (réseau particulier et Gfil) sans compensation, la banalisation du forfait jour sans contrôle réel de la charge de travail, le tout sans contrepartie significative. Depuis bientôt 18 mois, la Direction méprise les organisations qui portent un projet construit en votre nom alliant le respect de l’équilibre vie privée et vie professionnelle et une augmentation collective des salaires en réelle compensation de la modification de l’aménagement du temps de travail.

Le temps est venu d’exprimer notre désaccord et d’affirmer à la Direction que le seul projet valable, est celui validé par les salariés et porté par l’Intersyndicale.

Le 21 juin 2018 (jour du Conseil d’Administration)
avec 1 grand rassemblement à partir de 10H00
devant le siège à NIORT (2 avenue de limoges)

C’est pourquoi les organisations syndicales FO, CGT, SNEEMA CFE-CGC appellent l’ensemble des salariés de GCA à la grève avec mobilisation massive  :

Agir ou ne rien faire ? Cette journée est l’occasion de nous exprimer tous ensemble : agences fermées, téléphones raccrochés, bureaux vides !

Montrons à la Direction que les salariés de GCA veulent conserver leur modèle social actuel ! 

L’Intesyndicale CGT, FO, SNEEMA CFE-CGC est attachée à négocier un accord gagnant – gagnant entre les salariés et l’entreprise ; nous demandons qu’une rencontre soit organisée avec la Direction Générale et appelons MR Pierre CORDIER et MR Sylvain MERLUS à un RDV le 21 juin au plus tard pour donner une nouvelle chance au dialogue social à Groupama Centre-Atlantique.

Ce que dit la loi :

Le droit de grève est un droit reconnu à tout salarié dans l’entreprise. La grève est définie comme étant la cessation collective et concertée du travail en vue d’appuyer des revendications professionnelles.

Dans le secteur privé, un mouvement de grève peut être déclenché à tout moment. Les salariés qui veulent utiliser leur droit de grève n’ont pas à respecter de préavis.

Une grève est licite même si elle n’a pas été précédée d’un avertissement ou d’une tentative de conciliation avec l’employeur. L’employeur doit cependant connaître les revendications professionnelles des salariés au moment du déclenchement de la grève.

Les salariés ne sont pas tenus d’attendre le refus de leur employeur de satisfaire à leurs revendications pour entamer la grève.

Le salarié gréviste n’est pas tenu d’informer son employeur de son intention d’exercer son droit de grève.

Aucun salarié ne peut être sanctionné, ni faire l’objet d’une discrimination (par exemple en matière d’augmentation de salaire) pour avoir fait grève. Tout licenciement motivé sur ce fondement est nul.

L’employeur retient sur la paie du salarié une part du salaire et de ses éventuels accessoires. La retenue sur la rémunération doit être proportionnelle à la durée de l’arrêt de travail. Toute retenue supérieure est interdite.

À noter que l’exercice du droit de grève ne doit pas être mentionné sur le bulletin de paie du gréviste.

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