Le contre-projet de réforme des retraites consiste sans le dire ouvertement à orienter petit à petit les futures retraites vers les produits d’épargne retraite.
Ce que révèle le projet de loi
Les entreprises de nos secteurs sont dans les starting-blocks avec plus ou moins de réactivité et pour cause :
314 milliards d’euros, c’est la part des richesses consacrée aux retraites aujourd’hui.
Le plafonnement des cotisations pour les salaires supérieurs à 10 000 euros représente un déficit de cotisation de l’ordre de 70 milliards offerts à la capitalisation.
C’est le cheval de Troie vers la fin de la retraite par répartition à prestations définies. Et les exemples de retraites par points offertes à la capitalisation ne manquent pas pour démontrer que de telles transformations ont entrainé une baisse des pensions et une augmentation de la pauvreté des retraités.
Quelles conséquences dans nos secteurs ?
Directes : une augmentation des objectifs commerciaux sans augmentation des effectifs pour autant.
Une détérioration des conditions de travail Une augmentation de la charge mentale.
Indirectes : pour toutes et tous une incertitude sur l’avenir. Un recul de l’âge de départ à la retraite sans augmentation du montant des pensions servies.
Les entreprises de nos secteurs peuvent continuer à prospérer sans avoir recours à la vente de produits qui contribuent à détruire notre modèle de protection sociale solidaire, intergénérationnel.
Une autre réforme est possible
La CGT fait des propositions pour agir sur plusieurs leviers :
– Emplois : utiliser les résultats des entreprises pour la création d’emplois
– Salaires : augmenter les salaires .
– Égalité professionnelle : respecter enfin la loi de 2006 et supprimer les écarts salariaux entre les femmes et les hommes
– Cotisations : augmenter les cotisations entre 0,2 et 0,4 point par an soit une augmentation
moyenne de 1,60 euros pour les travailleurs et 2,40 euros pour les employeurs
– Exonérations : remettre en cause les exonérations de cotisations patronales qui ne profitent ni à l’emploi ni à l’augmentation des salaires et privent la sécurité sociale de ressources.
Rien n’est inéluctable. Des solutions existent. Il nous appartient de les imposer.
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