Les Négociations Annuelles Obligatoires 2015 marqueront l’histoire de la MAIF.
Pour la première fois, la Direction a refusé une augmentation générale avec le soutien des trois Organisations Syndicales signataires (CFDT, CFE CGC et CAT).
Pourtant, le résultat de l’exercice 2014 a encore démontré la bonne santé financière de la mutuelle. Avec un excédent de 194 millions d’euros, la progression par rapport à 2013 s’élève à plus de 18 millions d’euros.
La MAIF a préféré recourir aux rémunérations aléatoires.
On connaît les effets pervers de ce système. Il ne garantit pas la pérennité du pouvoir d’achat, participe à l’affaiblissement des régimes sociaux et ne bénéficie pas à tous les salariés.
Pour preuve, cette année la direction a concédé le versement d’une prime de sur-intéressement et attribué la « prime collective transitoire sociétaires ». Cette dernière est liée à l’application de l’accord d’entreprise « Classification Rémunération » signé par les mêmes CFDT et CFE-CGC. En cours depuis janvier 2013, il a instauré l’individualisation des salaires au détriment de la progression automatique à l’ancienneté et exclue les salariés du siège social de la prime collective transitoire sociétaires. Les déçus sont aujourd’hui légion parmi les cadres et les employés.
Par ailleurs, force est de constater que le Crédit Impôt Compétitivité est un cadeau fiscal aux entreprises qui conduit au gel des salaires. Dès lors que la rémunération mensuelle dépasse 3613,45 € brut, elle est exclue pour le calcul de l’assiette du CICE. On comprend mieux le refus de la Direction d’augmenter les salaires quand on sait que le montant de ce crédit d’impôt représente 6 % des salaires dans la limite de 2,5 fois le SMIC. Pour la MAIF, en 2015 il s’élèvera à 7 781 000 € (soit 2 663 000 € de plus qu’en 2013).