Un échec voulu par le patronat
La négociation sur le dialogue social se solde par un échec. La responsabilité en incombe entièrement au patronat qui voulait profiter de cette négociation pour faire une grande braderie des droits des salariés et de leurs représentants. On ne peut pas affirmer que le dialogue social est essentiel pour l’efficacité de l’entreprise et considérer dans le même temps qu’il est un coût.
Le dialogue social doit progresser dans toutes les entreprises, dans les branches et au niveau national interprofessionnel et déboucher sur des avancées concrètes pour les salariés. Les propositions de la Cgt sont à disposition des salariés pour faire grandir leurs exigences de démocratie sociale.
Comme les autres organisations syndicales, la Cgt a fait des propositions concrètes pour faire enfin entrer la citoyenneté au travail au plus près des salariés et pour tous les salariés. Elle l’a fait notamment pour les salariés des petites et moyennes entreprises qui n’ont pas de comité d’entreprise ou de comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), ni même un droit effectif à des représentants élus et à des délégués syndicaux. Elle l’a fait aussi pour améliorer largement l’existant dans les entreprises de plus des 50 salariés.
L’échec de cette négociation nationale interprofessionnelle est aussi l’échec d’une conception de la négociation qui est dépassée. Nous devons avoir des négociations loyales, à égalité, qui ne se déroulent pas au Medef mais dans un lieu neutre à l’écart de toute manœuvre. A l’instar d’autres organisations, la CGT est disponible pour porter ses propositions en ce sens.