La journée de grève du 24 mars à l’appel de l’intersyndicale BPCE est une première historique.
Pour la première fois en effet depuis la création de BPCE en 2009 toutes les organisations syndicales du groupe se sont unies en intersyndicale pour porter 2 revendications majeures :
– Une augmentation générale des salaires et la reconquête du pouvoir d’achat, la réduction de la part des éléments aléatoires et variables dans les rémunérations permettant à toutes et tous de vivre correctement de son travail et, notamment pour les plus jeunes, de construire leurs projets de vie.
– L’amélioration des conditions de travail.
Les salarié-e-s veulent pouvoir bien faire leur travail, pouvoir bien servir leurs clients.
Aujourd’hui, la charge de travail, la pression commerciale continue, les challenges à répétition, la mise en concurrence des unités de travail entre-elles, le sous effectif mettent les salarié-e-s en souffrance. Nombreux sont celles et ceux qui tiennent à coup de médicaments.
Certains retournant contre eux même la violence qui leur est faite.
C’est également la première fois que les salarié-e-s des entreprises du groupe étaient appelés à agir, tous ensemble le même jour. Et ils ont répondu présents.
La très grande majorité des entreprises, Banques populaires, Caisse d’épargne, Palatine, Crédit Foncier, BCP … ont connu une mobilisation inédite : nombreux grévistes, rassemblements, agences fermées.
A n’en pas douter, l’existence même de l’intersyndicale, l’appel à l’action du 24, l’envoi massif de la « carte du refus » * à l’adresse de F. Pérol rencontrent le « profond ras le bol » de tous les salarié-e-s du groupe, un accord et une sympathie très largement partagée dans les personnels cadre et non cadre.
Certainement aussi ce ras le bol de nos collègues de BPCE entre en résonance avec ce que vit l’ensemble du monde du travail : marre que le monde du travail soit l’objet d’attaques systématiques du Medef et du gouvernement (loi Macron), marre d’être considéré comme un coût alors que nous créons les richesses, marre de voir les dirigeants s’octroyer des rémunérations hallucinantes (exemple sanofi).