La Direction, dans sa recherche effrénée de sources d’économies, a décidé de réorganiser le service social du travail. Ainsi, l’effectif composant le service social passerait de 25 à 16 assistants sociaux répartis sur le territoire national, avec des baisses significatives dans certains secteurs.
La Direction de LCL agrandirait le périmètre d’intervention des Assistants Sociaux créant des distances et des temps de déplacement très importants (jusqu’à 5 à 6 h par trajet). Des conditions qui auront un impact certain sur leur disponibilité, leur réactivité, leur connaissance du secteur et risqueraient de les priver d’une proximité indispensable avec les salariés.
Ce serait l’incapacité de répondre à leurs obligations légales : le service social agit sur les lieux mêmes du travail pour suivre et faciliter la vie personnelle des salariés et, éventuellement, en dehors des lieux de travail pour seconder l’action des services sociaux de la famille sur les questions relatives à l’activité professionnelle. Ainsi, les distances à couvrir les contraindraient à délaisser les zones les plus lointaines du dispositif et/ ou faire des choix d’intervention selon les problématiques des salariés. Ceci aurait pour conséquence de créer des inégalités de traitement entre les salariés et mettra l’Assistant(e) Social(e) dans des situations de mal-être psychologique.
Des missions fortement amputées
LCL veut limiter, voire supprimer, la participation des Assistants Sociaux dans les instances CE et CHSCT dans lesquelles sont pourtant évoqués de nombreux sujets (tels les accidents du travail, les congés maternité, les incivilités…) qui entrent dans leur champ d’intervention. Ce serait aussi une moindre participation dans d’autres réunions comme la rentrée des alternants où les missions du service social peuvent être appréhendées par ces jeunes embauchés.
LCL reconnait que les Assistants Sociaux ont un rôle à jouer dans l’accompagnement du changement et la prévention des risques psychosociaux. Elle réduirait cette mission alors que ses projets induisent des risques accrus pour les salariés.
Comment avec un tel projet accroître la qualité de service rendu ?
Devant l’émoi des personnels concernés, la forte mobilisation que ce changement a suscité la Direction a décidé de suspendre le projet. Mais pour combien de temps ?
LCL Restructurations… Jusqu’où iront-ils ?
Après l’annonce de la fermeture de 240 agences, après le projet d’évolution des sites de Reims, Rouen, Montpellier et Créteil issu du projet cadre “Interactions, Front, Middle et Back”, c’est la mise en cause de 750 emplois des back-offices qui a été présentée en décembre. Jusqu’où iront-ils ?