Pour que demain ne soit pas comme hier

23 avril 2020

Le confinement a été décrété et prolongé parce que nous n’avions pas les moyens essentiels pour lutter contre ce virus : pénurie de masques, de tests, prévention et anticipation inexistantes, manque de lits de réanimation, insuffisance de la capacité de nos hôpitaux…

Mais pourquoi nous en sommes là ?

è Une politique désastreuse de casse de notre système de santé

è Des exonérations de cotisations, des allègements fiscaux, des baisses des

« charges » comme ils disent : CICE, pacte de responsabilité, suppression de ISF, flat tax… et l’évasion fiscale !

è Des réformes délétères voulues par un pouvoir sous influence de la finance (assurance     chômage,   retraite, représentation des travailleurs) Sur ce dernier point, nous mesurons tous les jours l’impact de la mise à mort des CHSCT

Alors que les différents gouvernements n’ont eu de cesse de détruire les services publics, la crise sanitaire est venue leur rappeler qu’ils étaient indispensables à la cohésion sociale et à l’équilibre des territoires.

En première ligne face à la pandémie, les personnels de l’hôpital public, des EHPAD, se battent tous les jours, au péril de leur vie, pour soigner, sauver et combattre cette pandémie.

Parce que les services publics nous appartiennent, leur avenir nous concerne tous !

Beaucoup de travailleurs sont également présents, très souvent peu (ou pas) protégés, pour nous permettre de nous nourrir, nous déplacer, être secourus, avoir l’eau, l’électricité, ne pas voir nos déchets s’entasser.

Le gouvernement annonce une reprise des activités et la réouverture des écoles…. sans garantir les conditions de sécurité indispensables. Les premiers de cordée sont les premiers sacrifiés. Nous ne pouvons l’accepter !

De nombreux salariés doivent poursuivre une activité et se rendre sur leur lieu de travail pour répondre aux exigences dictées par la société de consommation et satisfaire des actionnaires plus soucieux de leurs bénéfices que de la santé des salariés.

Et dans nos secteurs ?

Dès le début de la crise les salariés ont été confrontés à un manque criant d’anticipation et à l’absence de mesures de protection minimales. Face au développement de la pandémie et à l’appel des autorités médicales nous avons assisté à un déploiement massif du télétravail. Cela a préservé de nombreux salariés mais ceux restés sur les sites ont souvent manqué des protections les plus élémentaires.

La CGT, dans toutes les réunions des secteurs banques, assurances et secteurs financiers n’a eu de cesse d’alerter et de demander que tout soit mis en œuvre pour la protection des salariés.

Aujourd’hui, on évoque le retour au travail sur site alors qu’on ne sait toujours pas quand les salariés auront accès à des masques et à des tests

Nous ne pouvons accepter que le retour sur sites se fasse au détriment des conditions de sécurité des salariés et les mette en danger.

Nos revendications

  • LA SANTE AVANT TOUT : nous demandons des engagements des branches et des entreprises concernant les mesures de sécurité destinées à préserver la santé des salariés, notamment pour le futur déconfinement.
  • Respect du fonctionnement et des prérogatives des instances (CSE,CSSCT), des élus et mandatés, mise à jour des DUER, de véritables actions de prévention
  • Maintien intégral des salaires et rémunérations (éléments fixes et variables) ; Respect du droit aux congés et au repos des salariés.
  • Prise en compte des périodes d’absences comme temps de travail effectif pour l’acquisition des

Les entreprises de nos secteurs peuvent se le permettre !

La crise sanitaire ne doit pas servir de prétexte à la régression sociale. Les entreprises de nos secteurs ont bénéficié d’aides de l’état (CICE, allégements de cotisations, aides à l’emploi…). Aujourd’hui elles ne doivent pas faire peser sur les salariés les conséquences de la crise sanitaire.

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