À l’occasion de son 18e congrès, la CGT des ingénieurs, cadres et techniciens a publié son baromètre Viavoice sur la situation et les aspirations des cadres et professions techniciennes. Il valide la campagne menée depuis quatre ans par l’Ugict-CGT pour un droit effectif à la déconnexion et a nourri les débats du palais des congrès de Perpignan.
Le baromètre Viavoice fait notamment ressortir que 62 % des cadres considèrent que leur charge de travail a augmenté et 51 % que leur temps de travail a augmenté. Ils sont 46 % à déclarer travailler plus de 45 heures hebdomadaires, et 60 % à déclarer travailler durant leurs jours de repos. Ils se plaignent d’un lien de subordination permanent : 76 % des cadres indiquent utiliser pour un usage professionnel les nouvelles technologies sur leur temps personnel. « La tendance reste à l’accroissement de la charge et de la durée réelle du travail pour la majorité des cadres », résume le baromètre.
Près d’un cadre sur deux déclare travailler plus de 45 heures hebdomadaires et 60 % d’entre eux déclarent travailler pendant leurs jours de repos. De fait, 57 % des cadres souhaitent disposer d’un droit à la déconnexion effectif, quelle que soit la taille de l’entreprise et le secteur d’activité où ils exercent. L’aspiration est plus forte chez les femmes que chez les hommes (59,5 % contre 55,1 %).
Pour l’Ugict-CGT, qui a été la première organisation syndicale à tirer la sonnette d’alarme sur le travail numérique en dehors du temps et du lieu de travail, « un an après l’entrée en vigueur de la loi qui a introduit l’obligation de négociation, force est de constater dans les faits l’insuffisance de cette loi qui autorise l’employeur à s’en sortir avec une charte unilatérale à défaut d’accord. » Dès lors, la CGT des cadres, ingénieurs et techniciens entend poursuivre sa bataille pour la réduction du temps de travail et la conquête de nouveaux droits à l’heure de la transformation numérique avec sa campagne « Construire le numérique autrement ».