La dématérialisation a débarqué à la Smacl il y a peu. Véritable « big-bang », ce procédé va permettre un gain de temps considérable pour la gestion des dossiers sinistres, mais aussi transformer profondément le travail de nombreux collègues.
Dès à présent, des permanences sont organisées au pôle des moyens généraux afin de pouvoir numériser dès 7h30 les courriers concernés.
On espère que très vite, l’employeur leur accordera les mêmes dispositifs de compensation que pour les salariés déjà concernés dans la mutuelle (2 jours de repos supplémentaires par an aux Personnes physiques ou à l’Informatique) mais prendra aussi conscience de l’augmentation de leur charge de travail.
Il est urgent d’agir afin de réduire les heures réalisées au-delà des 72h qu’il est possible d’épargner sur le Compte Epargne Temps. Tout simplement car au delà de 72h les heures sont perdues. Et cela ne se fera pas en prolongeant indéfiniment les intérimaires. Il faut recruter pour de bon !
En tout cas, bravo à tous les acteurs de la GEC mais aussi de l’éditique.
Vers une transformation du travail
Ce projet nous invite à une réflexion plus globale sur notre rapport aux machines. L’arrivée du numérique menace les emplois intellectuels dès lors qu’ils correspondent à des tâches répétitives et sera susceptible de transformer profondément nos activités, qu’on croyait jusqu’ici protégées de l’automatisation.
Et si vous en doutez encore, réfléchissez à la tête de vos grands-parents si vous leur aviez parlé d’un aspirateur autonome ou bien du smartphone, il y a 30 ans.
La digitalisation et les machines apprenantes, c’est potentiellement jusqu’à 3 millions de suppressions d’emplois en France à horizon 2025 selon une étude réalisée par le « très sérieux » Cabinet Roland Berger qui rajoute que les emplois créés par ces nouvelles technologies ne se substitueront pas aux emplois détruits.
En clair, les robots finiront sans doute par nous mettre au chômage. Sauf si avec 18 % de chômeurs, on finit par comprendre que notre salut passera, entre autres, par le partage du travail et donc la réduction inéluctable du temps de travail.
Nous reproduisons ici un article du journal recto-verso de la Cgt Smacl de novembre. Celui-ci s’intitule « L’autre lettre interne ». Il est disponible auprès du syndicat ou de la fédération sur simple demande. C’est la transformation du travail qui est mise en question par la dématérialisation à la Smacl comme dans nombre d’entreprises.