Fédération Française de l’assurance (France ASSUREURS)
Déclaration FSPBA-CGT
Nous sommes réunis aujourd’hui pour traiter des rémunérations minimales pour l’année 2022.
En préambule à cette 1ere commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation, la CGT souhaite interpeller les représentants patronaux de notre branche.
Les résultats NAO dans nos entreprises se relèvent décevants et pas à la hauteur des attentes des salariés, ici 0,9 %, là 1,2 %, ou encore 2 % mais pas sur la totalité du salaire.
Rarement plus que ces taux. Parfois quelques primes exceptionnelles. La CGT rappelle son attachement au salaire socialisé qui permet le financement de nos retraites, de notre protection sociale, de notre sécurité sociale, etc…
La situation économique et financière des salariés de notre branche se dégrade fortement face à l’inflation galopante depuis l’année dernière. En effet, l’inflation a été de 3,4 % en 2021. La Banque de France l’évalue à 4,4 % pour 2022.
D’ailleurs, grand nombre de salariés ont des difficultés à faire face à leurs dépenses de vie courante telles que l’alimentation, le loyer, les transports…
L’inflation est si haute que le SMIC sera réévalué, sans aucun coup de pouce gouvernemental, automatiquement au 1er Mai entre 2,4 % et 2,6 %. Il passerait de 1603,15 € brut à un montant entre 1642 € et 1645 € brut. Soit la 3eme hausse en 6 mois, pour une augmentation entre 5,5 % et 5,7 % depuis octobre 2021.
Ainsi aujourd’hui, le niveau minimum de certaines rémunérations est en dessous du SMIC, et ce rattrapage qui s’est fait rapidement démontre la faiblesse des niveaux minimums actuels dans notre branche. Entraînant par là même un tassement inacceptable des salaires qui doivent impérativement être revus à la hausse.
Face à cette situation, la CGT sera force de proposition durant ces négociations pour obtenir :
– un effort significatif en termes de RMA pour toutes les catégories de personnel de notre branche. Nos entreprises ayant toutes pour point commun d’avoir d’excellents résultats économiques et financiers, il n’est que justice que l’ensemble des salariés qui y ont contribué, en bénéficient
– pour des augmentations des minima en rapport avec la réalité de l’inflation
– pour des planchers en rapport avec les résultats florissant de nos entreprises
– pour en finir avec les écarts de salaire entre hommes et femmes. A travail de valeur égale, salaire égal. Ce qui rapporterait entre 4 et 6 milliards d’euros aux caisses de retraite. Il n’est pas inutile de le rappeler en cette période d’entre deux tours présidentiels, en cette période où nos retraites sont un sujet d’importance.
– pour des minimums de niveaux de rémunération des cadres en rapport avec leur qualification et leurs compétences, les niveaux minimums actuels étant bien insuffisants.