La révolution numérique a profondément modifié le travail et son organisation. Les ordinateurs libèrent de certaines tâches, mais en créent de nouvelles. Le pilotage et le reporting de l’activité, l’évaluation des salariés, la segmentation du travail, l’automatisation des tâches et la philosophie du toujours plus et plus vite connaissent des heures de gloire grâce à la digitalisation.
Bouleversement et transformation des métiers
Jumelée à une délocalisation d’activités, la digitalisation bouleverse et transforme les métiers. Ainsi, le chargé d’assistance voit son métier d’assistance glisser vers la gestion des relations clientèles pour certains, l’indemnisation assurances pour d’autres ou encore vers l’abattage d’appels liés à des scripts à lire comme dans les Call Centers. C’est ce qui attend notamment les chargés du front du service médical. La digitalisation réduit considérablement l’espace de travail des salariés. Les métiers sont réduits à de simples tâches… digitalisables. D’un métier complet à quelques tâches répétitives, ce n’est qu’une question de temps avant que tout finisse par disparaître.
Quelles alternatives, quelles options face à ce bouleversement ?
Un grand nombre de métiers sont en danger. La direction ne l’a d’ailleurs pas caché, le plus gros risque en termes d’impacts sur l’emploi pèse aujourd’hui sur les fonctions support. Absence d’anticipation ou tout simplement manque d’idées, les nouveaux métiers vers lesquels les salariés sont censés évoluer se font attendre, la direction se contentant de dire qu’elle souhaite mettre en place un accord de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC)…
La vacuité du premier projet transmis aux organisations syndicales n’a rien de rassurant… En attendant ces nouveaux métiers, une chose est certaine, les projets actuels et de demain permettent d’ores et déjà à Allianz* de faire de belles économies qui pourraient également lui permettre d’améliorer considérablement les conditions de travail des salariés.
Le choix d’améliorer les conditions de travail
La digitalisation permet aujourd’hui de demander au bénéficiaire, par le biais de nouvelles applications, de remplir son dossier, voire d’organiser presque seul son assistance. Les tarifs qu’on lui applique n’ont pas baissé pour autant. Sur les plateaux, c’est toujours moins d’embauches. Où va tout cet argent économisé par le Groupe ? Dans cette course constante « au plus rapide » et au remplacement de l’Homme par la machine et l’automatisation, on aurait pu espérer, notamment chez le « number one » de l’assistance, que cette profonde révolution du monde du travail profite quelque peu aux salariés. Or, il n’en n’est rien. La CGT ne cesse de réclamer (et c’est ce qu’elle a rappelé lors de l’avis qu’elle a émis devant le Comité d’entreprise) que l’ensemble des projets de digitalisation qui permettent à la direction de faire de nouveaux profits sont une opportunité pour améliorer les conditions de travail : un passage aux 32h dans une entreprise où la pénibilité des horaires et des rythmes est avérée, ne serait vraiment pas du luxe.
*Mondial Assistance fait partie du groupe Allianz