Rémunérations minimales Annuelles – France Assureurs – Courrier commun CGT et FO

1 juillet 2022

Madame, Monsieur,

Le 23 juin 2022

A l’attention de
Madame JOLLY Véronique – Présidente de la Commission Affaires sociales France Assureurs

Monsieur MEYER Alexis – Directeur des Affaires Sociales France Assureurs

Toutes les organisations syndicales représentatives dans la branche se sont adressées lors de la CPPNI du 10 mai, puis dans un communiqué commun du 16 mai 2022, à France Assureurs (Fédération représentant les entreprises de la Branche assurance) pour lui demander de revoir ses propositions initiales avec une revendication de réévaluation, tout à fait légitime (au regard de l’inflation galopante et de ses conséquences pour des milliers de salariés), de 8 % des minima de branche pour tous.

Cette revendication centrale était accompagnée par deux autres, conformes aux dispositions des CCN intéressées [notamment l’art.33 de la CCN du 27 mai 1992…] :

  • Demande d’une analyse des impacts sur les salaires effectifs des réévaluations de branche,
  • Une clause de de revoyure pour la fin de l’année au vu de la situation économique.

Or, vendredi 17 juin, après un silence assourdissant et plus d’un mois après la dernière paritaire, vous nous transmettez des projets d’accords, mis à signature, qui ne prennent en compte aucune de nos revendications, faisant fi du « dialogue social ».

Alors que nous demandions une augmentation générale égale pour tous, vous nous proposez trois niveaux différents qui déséquilibrent l’échelle des salaires entre les classes.

De plus toutes les propositions sont inférieures au niveau de l’inflation connue fin mai (INSEE) qui était déjà de 5,2 %. La branche qui se veut exemplaire voit ainsi le SMIC se rapprocher des classes 1 et 2.

Vos propositions enfin ne répondent pas à vos obligations conventionnelles :

  • Pas de présentation d’une analyse des impacts des augmentations des RMA de branche sur les rémunérations effectives,
  • Non-respect de la clause de revoyure, puisque vous la conditionnée à une éventuelle nouvelle augmentation du smic alors qu’elle doit être automatique au vu de la situation économique caractérisée par l’inflation galopante.

Nos organisations syndicales ne peuvent se satisfaire ni de votre méthode de négociation ni des propositions salariales que vous portez qui appauvrissent d’année en année les salariés de la branche.

Mais il est vrai que certains « salariés » s’en sortent beaucoup mieux avec des augmentations de plusieurs millions d’euros. Nous parlons ici de quelques très hauts dirigeants de grands groupes qui manifestement « ne connaissent pas la crise ».

Vous l’aurez compris, le compte n’y est pas pour les salariés. Vous devez revenir à la table des négociations avec de vrais mandats d’augmentations des salaires.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.

Pour la FEC-FO Assurances Georges DE OLIVEIRA
Pour la FSPBA-CGT  Olivier BEBIN

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *