Direct Assurance. Salaires, conditions de travail, stress et pressions…
L’année 2017 commence bien
La CGT de Direct Assurance a commencé l’année en présentant ses vœux aux salariés. Sans cacher que l’année qui s’annonce sera difficile, du fait de la Direction. Et en appelant à la solidarité et à se syndiquer.
Rémunérations
Augmentations annuelles Générales (ou AG) : 0,40 % sur 2016. La Direction proposait initialement des AG de 0,35 %… La CFDT et la CFE-CGC ont obtenu 0,05 % de plus. Pour mieux visualiser ce que cela fait, on a pris un petit exemple : pour un salaire de 2000€ net, ça fait 8€ par mois en plus… au lieu de 7 euros par mois. Belle négociation.
En fait, la Direction accorde entre 6 et 10€ par mois et par personne…
Dans un groupe qui, sur 2015, présente le résultat opérationnel le plus élevé jamais enregistré par la société, qui a versé + 16 % de dividendes à ses actionnaires et dont les cadres dirigeants ont vu leurs salaires augmenter en moyenne de 8 % par an, ça a du mal à passer. Beaucoup de mal.
De même, a été signé ces derniers jours, toujours par la CFDT et la CFE-CGC, un nouvel accord sur les variables, avec au programme un plafonnement, une perte pour de nombreux salariés, des critères obscurs et/ou subjectifs, une fréquence de paiement qui passe de trimestrielle à semestrielle…
Conditions de travail
Le stress pour les salariés s’intensifie face, en particulier, au mécontentement justifié des clients excédés de ne pas réussir à joindre la plateforme. Par un phénomène de vases communicants, des conseillers des services Conquête et Sinistre se retrouvent à traiter des appels Clientèle alors qu’ils ne pratiquent plus cette activité depuis longtemps. Avec le risque de commettre des erreurs. Erreurs qui pourraient leur être reprochées (voire aboutir à des sanctions). Cela participe aussi à la dégradation des taux de réponse notamment en Sinistre Auto …
La chasse est ouverte
La Direction profite de cette situation dégradée pour vouloir « resserrer les rangs », comprenez mettre la pression sur l’ensemble des salariés, et en particulier sur ceux qu’elle juge comme des « low performers ».
Cela a commencé par des mots : il a été expliqué par un membre de la Direction que tous étaient dans le même bateau, mais qu’au vu des turbulences, on n’allait pas pouvoir conserver les « clandestins ».
Ce qui n’était que des mots se concrétise désormais par des actes. Plusieurs salariés ont été convoqués par le management. Tout est contrôlé : heure d’arrivée, temps de pause, heure de déjeuner, émissions, activités indirectes… Quelques minutes de dépassement peuvent désormais être reprochées. Il faut justifier tout temps passé en dehors de la réception, se justifier pour tout et n’importe quoi.
Pour quelques collègues, la Direction est passée à la sanction disciplinaire sous forme d’un avertissement. Ce sur quoi s’appuie la Direction pourrait engendrer des avertissements similaires pour une grande partie des conseillers.
Dans la même logique, la Direction a annoncé en CCE qu’elle entendait supprimer de façon unilatérale le badgeage physique. Se baser sur le loggage informatique et non sur le badgeage physique facilite le travail de la Direction pour justifier des sanctions suite à des retards.
Aux pressions sur les états de badgeage / loggage, s’ajoute une pression psychologique. Ainsi, il a été reproché à plusieurs conseillers que leurs résultats n’étaient pas à la hauteur. Et, du jamais vu à Direct Assurance, il a été ensuite demandé au salarié de penser à changer de filières, voire carrément de songer à quitter l’entreprise.
Alors qu’AXA licencie 650 collègues en Belgique, Direct Assurance commence-t-elle le dégraissage ?
La chasse aux « clandestins », la chasse au « 5 % qui en font le moins » ?
Tout ceci est inacceptable et doit cesser.
Cette situation est la conséquence des mauvais choix stratégiques de la Direction, que la CGT n’a eu de cesse de dénoncer durant toutes ces années.
Aussi, la CGT appelle les salariés confrontés à ce type de pressions, à ne pas rester seuls.
Et de prodiguer dans son tract de nouvelle année des conseils : solliciter un élu CHSCT, ne rien signer à chaud, etc et de mettre en garde celles et ceux qui se croient non concernés. Quand ça commence, on ne sait jamais jusqu’où ça s’arrêtera.
Une situation dans laquelle se syndiquer permet d’être plus fort, d’être protégé.
Pour recevoir le tract : cgt@directassurance.fr