[BNP Paribas] NAO au rabais

23 janvier 2017

 
Pour la Cgt BNP Paribas la Direction n’a pas voulu entendre les exigences des salariés. Une prime deux années de suite, cela fait toujours ZÉRO sur la feuille de paye. Le niveau d’embauche annoncé, en baisse sensible, laisse présager d’une nouvelle dégradation des conditions de travail et/ou de nouvelles externalisations de tâches.
En recherchant un accord équilibré, chiffres à l’appui, la Cgt BNP Paribas a défendu avec force et convictions les intérêts des sala­riés. La Cgt juge mesquines les mesures de la NAO. Au CCE, la Cgt BNP Paribas, a réaffirmé que la D.G doit assumer ses responsabili­tés en répondant aux exigences exprimées par le Personnel : besoin de reconnaissance, remplacement des postes vacants, amélioration des organisations et des conditions de travail, arrêt du travail précaire.
Les résultats du 3ème trimestre sont en progression de 3,3 %. Le bénéfice net de 15 %. La direction cynique a déclaré au CCE : « ces résultats, pour partie, iront aux actionnaires –les dividendes- et pour partie, viendront consolider le bilan de la banque. »
Nous reproduisons, ci-dessous, « pour parler NAO », la déclaration préa­lable de la Cgt faite au CCE au moment de l’annonce des résultats.
Eh bien voilà, les dés sont tombés, mais le sort en est-il définitivement jeté !
Le 20 octobre s’est ainsi ache­vée la longue marche de NAO, et contrairement à une autre longue marche, historique­ment plus célèbre, la nôtre, sans chinoiser, s’est quelque peu cantonnée à des miettes ! !
Nous souhaitions un N pour NAO, plutôt que la haine des concessions, nous n’avons eu que des négotions, ce qui fina­lement, pour la CGT, comme pour beaucoup d’autres orga­nisations syndicales, a laissé l’évident goût d’inachevé ( !) pour ces trop fameuses né­ciations, en deux mots, la fâ­cheuse impression qu’il man­quait quelque chose !

« Nous eussions préféré être entendus »

La direction nous a, dit-elle, écouté !
Soit ! mais nous eussions pré­féré être entendus !
C’est ainsi que ce problème de l’ouïe a débouché sur les mille, alors que les salariés atten­daient pour le moins à être un peu plus prospères ! !
Quant à mesure pérenne, de la même manière, ce problème d’ouïe a laissé place à « perdre le N » de NAO, laissant sur leur faim, outre certaines organisa­tions syndicales représenta­tives, l’ensemble des salariés dont les souffrances au quo­tidien méritaient sans aucun doute, enfin, un vrai moment d’attention !

« Les conditions de travail de nos collègues qui se dégradent… »

Au-delà de ces problèmes d’audition, il nous est apparu aussi que la vue faiblissait : une cécité nouvelle devant les conditions de travail de nos collègues qui se dégradent d’années en années et pour lesquelles les promesses sou­vent réitérées ne sont restées que de vains mots. Cet aveu­glement récurrent se traduit par un mécontentement géné­ralisé, un ras le bol de plus en plus exprimé mais aussi le constat affolant de l’OMSAD !
Forte de ne pas sentir non plus très bien la détresse qui s’ins­taure, aussi, au sein même du personnel, la direction a évoqué lors de ces négotions l’annonce de 1500 embauches sur le périmètre SA, permet­tant à peine de compenser les départs. Il s’agit simplement donc de stabiliser une situa­tion déjà bien bancale sachant qu’il est tout de même pré­cisé que cette compensation s’effectuera en dehors de fer­metures d’agences. Eh bien, en voilà une annonce un rien anxiogène !
Nous passons rapidement sur les problèmes de parole, puisqu’apparemment les in­formations importantes qui devraient nous être commu­niquées dans ces i n s tances sont mainte­nant présen­tées d’abord à la presse, laquelle, un peu à notre instar, a l ’avantage de n’être que consultative ; ainsi en est-il d’un rapproche­ment avec la MATMUT, d’une réorganisation au sein de BDDF etc, etc.
Sans ouïe, sans vue, sans odo­rat, notre direction générale se retrouve ainsi privée de nombre de ses sens aussi ne pouvions nous déboucher que sur des NAO insensées !

« Quelques satisfaits »

Il en restera tout de même quelques satisfaits :
nos collègues de la « com­pliance » qui s’éviteront de la sorte de nouveaux contrôles ou consignations et n’auront pas à nous demander de justi­fier de notre voyage à PANAMA
nos actionnaires qui confor­teront leurs illégitimes 45 % de taxation sur les bénéfices et leur non moins illégitime exi­gence de rendement de l’ordre de 10 %.
et enfin et c’est bien là le plus rassurant, nos ressources humaines, qui à défaut de che­mises arrachées, grâce à leur nauséabond chantage, sont parvenus à arracher un accord et qui n’auront pas à subir les réprobations syndicales comme les RH de chez ING, ces derniers s’indignant du fait qu’une part importante de leurs salariés étaient devenus dépendants de la banque ! !

On ne lâche rien !*

Il a souvent été fait reproche à la CGT, lors de ses déclara­tions, d’évoquer régulièrement le sujet des NAO, il est fort à parier que 2017 en fasse un bel écho tout en réclamant cette fois-ci de réelles négociations et pas seulement un tour de table pour discuter des propo­sitions de la direction ! Aussi dès aujourd’hui reparlerons-nous du besoin de reconnais­sance, des postes vacants, rarement remplacés, de l’amé­lioration de l’organisation et des conditions de travail sans n’imaginer que de modestes corrections et encore de l’abus de travail précaire !
Alors, assurés déjà par la presse que les résultats de ce trimestre seront au ren­dez-vous, nous allons benoî­tement vous écouter vanter le mérite de notre modèle diversifié, vous plaindre, sans vouloir faire trop de vagues, des bas taux et des arrogants régulateurs tout en s’inquiétant de la baisse pro­bable du PNB de chez BDDF. Nous serons, nous, à votre écoute mais ne sommes pas sûrs malgré tout de bien vous entendre !

Propositions de La Direction
  • complément d’intéres­sement de 1.000€ qui sera versé d’ici la fin de l’année,
  • mesure d’abondement de 300 % pour un versement de 70€ sur un PEE,
  • maintien de l’enveloppe dédiée aux augmentations individuelles à 1,5 % de la masse salariale (la baisse 17 % de l’année dernière est maintenue),
  • maintien de l’enveloppe égalité professionnelle à 1,2 M€.

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