Transfert de la gestion santé/prévoyance du BCAC vers CEGEDIM. Un grand dysfonctionnement qui impose l’urgence d’une évaluation de la situation réelle.

4 mars 2019

Suite à une décision unilatérale de la Fédération Française de l’Assurance, du comité directeur du BCAC et donc des assureurs, sans justification économique ou de qualité de service, le transfert de la gestion vers CEGEDIM est effectif depuis le 1er Janvier 2019.

Première onde de choc de cette décision : la mise en place du démantèlement d’un groupe de protection sociale paritaire -B2V-, évoqué lors du comité directeur du BCAC du 17 février 2016 par Mr MILANO (Ancien Directeur des Affaires Sociales de la FFA) :

  • l’hypothèse du démantèlement de B2V doit être examinée jusqu’au bout mais tient à souligner que la dimension sociale est très importante sur ce sujet. En plus des questions sociales de B2V, cela serait la première fois que l’on toucherait au paritarisme en démantelant un GPS. » et le devenir de ses salariés, dont bon nombre d’entre eux sont sur la sellette et se retrouvent dans l’incertitude la plus complète quant à leur emploi.

Pourtant, en écoutant les déclarations et arguments des « décideurs et donneurs d’ordre », tout devait se passer pour le mieux dans le meilleur des mondes, en arguant que CEGEDIM était le délégataire qui avait présenté les meilleures garanties sur le cahier des charges, que personne n’a jamais vu.

Nos représentants du personnel au sein de B2V n’ont pas cessé de tirer le signal d’alarme quant à cette situation et le 25 septembre, à leur initiative, une importante mobilisation a eu lieu devant le siège de la FFA.

Et le panorama est hélas aussi sombre en ce qui concerne l’aspect « technique » de ce transfert de l’activité.

En effet, la caractéristique essentielle de ce dernier est un grave dysfonctionnement dénoncé par notre organisation et qui fait la une de la presse spécialisée (article de l’Argus de l’assurance, de la lettre de l’assurance…) mais aussi d’une émission de radio grand public : RTL/Julien Courbet « ça peut vous arriver »

Carte santé tiers payant non reçue ou erronée, prises en charge hospitalisation impossibles, indemnités journalières et rente invalidité non versées ou avec beaucoup de retard, remboursements des soins partiels car certains contrats surcomplémentaires non paramétrés… la liste est longue, trop longue et cela entraîne des conséquences plus que difficiles pour nos collègues ayants droit et retraités.

12 000 personnes seraient même absentes des bases de données !

Face à cette situation désastreuse, le standard B2V s’est vite retrouvé débordé avec 15 000 appels jour (5 % de décrochés) avec une forte pression physique à l’accueil car CEGEDIM (I-GESTION) ne pouvait pas faire face et ne voulait pas ouvrir d’accueil.

Lors de commissions paritaires qui se sont déroulées à la FFA les 15 Janvier et 12 février, la fédération CGT Banques Assurances est intervenue pour souligner le caractère inadmissible de cette situation et exiger qu’il y soit remédié rapidement.

Une réunion, à l’initiative de la fédération, a eu lieu le 25 janvier avec des représentants de la FFA afin que des mesures soient prises dans les meilleurs délais.

Nos administrateurs sont intervenus dans le même sens lors du bureau de B2V du 30 Janvier et du Conseil d’administration du 10 Février 2019.

Ils ont eu pour seule réponse que toute migration était source de problèmes mais que le pire avait été évité car il ne resterait que 20 % des dossiers à régulariser.

Pour la direction de B2V, nous serions passés de 15 000 à 5 000 appels/jour, signe évident, à son sens, que la situation s’améliore… alors même que les conditions de travail des salariés d’I-Assurance ne s’améliorent pas : 61 000 dossiers en attente de traitement.

Donc, pour « nos décideurs » tout va rentrer dans l’ordre après le passage de cette brève dépression sur le front des transferts.

Mais à l’heure actuelle ce n’est toujours pas le cas !

C’est pourquoi nous exigeons, dans l’intérêt des salariés, ayants droit, retraités de notre secteur, une réunion d’urgence pour une évaluation réelle de la situation et qu’enfin les mesures nécessaires soient prises.

Nous salariés, retraités, ne sommes pas des pourcentages dans un bilan. Plus de communication sans solutions, des actes désormais !

8 réactions

  1. Cher-es- camarades,

    Victimes de cette situation, nous vous adressons par courrier postal double de la lettre que nous adressons ce jour en recommandé au directeur du centre de gestion du BCAC à Villacoublay.

    1. je suis une des nombreuses victimes des dysfonctionnements de BCAC. A ce stade on peut même parler d’escroquerie! Les lettres recommandées et les courriels restent sans réponse et sans effet. Je vais donc saisir la justice.
      si d’autres personnes ont trouvé une solution pour percevoir ce qui leur est dû je les remercie d’avance de me le faire savoir.

    2. Bonjour,
      Je suis retraitée d’aviva, et j’ai que des problèmes avec cette nouvelle gestion, changement de remboursements, refus d’indemnisations.
      Je ne sais plus quoi faire pour régulariser ma situation.

  2. Bonjour

    Je suis victime du disfonctionnement de ma mutuelle , l’ année dernière B2V etait gestionnaire de mon contrat , j’ ai des frais d’orthodontie pour ma fille qui était pris en charge et remboursé jusqu’ au 31.12.2018 .
    Au 1.01.2019 on m’ informe que se ne suis plus garanti , je ne comprend pas , je paye mes cotisations tous les mois.
    J’ai envoyé tous les jusificatifs ( prise en charge sécurité sociale acceptée et mutuelle qui accepte égallement puisque b2v m’a remboursé , mes deux cartes de mutuelle b2v et bcac une copie de l’ avis de remboursement de b2v.
    Aujourd’hui je ne sais pas comment faire pour remédier à cette situation.
    Si vous pouvez m’ aider je vous en remercie.

  3. Messieurs,
    Veuve d’un cadre supérieur d’une grande compagnie d’assurances, je bénéficie de sa mutuelle complémentaire B2V. Malheureusement, le 1.1.2019 la gestion de mon contrat a été transféré au BCAC lui-même affilié à CEGEDIM. Et là, c’est la catastrophe, le tiers-payant ne marche plus pour ma pharmacienne. Elle n’est pas remboursée par le BCAC depuis le 1.1.2019. Et moi je ne peux pas lui rembourser tout ce qu’elle avance pour moi. Et pourtant, je lui ai donné ma carte de Mutuelle valable du 1.1. au 31.12.2019 où tout est pris en charge à 100%. Le BCAC est incapable de lui répondre autre chose que “il faut attendre” … En attendant je paye presque 100€ tous les mois au BCAC pour ma Mutuelle. Comment puis-je me défendre ? Merci.

  4. Voici mon problème
    Étant en formule 1 le tiers payant ne m’ est pas attribué, étonnant quand on sait que celui-ci devait éviter aux petits salaires et pensions de faire l’ avance des fonds.
    Ceux qui sont en formule un on fatalement de petits revenus, et bien ils sont pénalisés
    et doivent remplir une feuille de soins et l’ envoyer à la sécu. C’ est ce que je viens de faire deux fois auprès de mon centre de sécu sans réponse, sauf du BCAC qui m’indique que la sécu ne lui a rien envoyé.

    fraternellement Gérard Bigeard- 75 ans
    le 15 juillet 2009

  5. bonjour,
    je suis retraitée Aviva depuis mars 2019. Mon attestation pour 2019 indiquait un remboursement 100% pour la pharmacie. Ma nouvelle carte 2020 est modifiée , je ne sais pourquoi, elle indique 100/0/0. A priori je dois avancer les frais relatifs aux vignettes autres que blanches et avancer la différence. Ce que je viens de faire. Mais on vient de m’envoyer un courrier me disant que j’ai déjà été remboursée en 01.2020, alors que la facture date de 03.2020. C’est du grand n’importe quoi, les remboursements sont modifiés sans explication. Ceux qui gèrent à présent sont nuls, ne connaissent rien.

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