INTERVENTION AU RASSEMBLEMENT DEVANT BPCE le 24 MARS 2015

24 mars 2015

Après des semaines de travail, de réunions en intersyndicales, la diffusion de 3 tracts et autant de communiqués de presse, nous vivons ce 24 mars, un moment particulier et osons le, historique au regard de notre jeune Groupe.
En effet qui aurait pu imaginer, et surtout pas nos patrons, qu’une intersyndicale réunissant à la fois l’ensemble des organisations syndicales de la branche Caisse d’Epargne, l’ensemble des organisations syndicales de la Branche Banque Populaire, mais aussi celles des autres entreprises du groupe BPCE, aboutirait à ce rassemblement, ici devant le siège de BPCE mais aussi à ces très nombreux rassemblements en régions qu’on nous annonce.

Au moment où nous nous exprimons nous n’avons pas encore les remontées de toutes les banques et les caisses, mais déjà nous actons un 1èr succès : celui d’avoir su gommer nos différences syndicales pour appeler à ce mouvement sur des revendications communes.

Ces revendications, nous les martelons depuis longtemps, sans être entendu.

Aujourd’hui, ici devant BPCE et ses dirigeants, nous allons donc les répéter pour qu’elles puissent monter dans les étages de la direction.

Les salariés du groupe BPCE n’en peuvent plus de la dégradation des conditions de travail.
Beaucoup trop de collègues souffrent. Ceux, dans les sites centraux qui doivent répondre à la charge de travail, et ceux dans les agences qui ont vu leur activité commerciale augmentée et les objectifs bondir.
Les représentants des salariés, notamment à travers le CHSCT, alertent depuis longtemps nos dirigeants, des experts indépendants l’ont écrit aussi. Une récente étude nous indique que le groupe BPCE est dans le haut du classement en matière d’absentéisme.
Un grand nombre de salariés sont en souffrance, certains font même le choix de ne plus exercer leur métier. D’autres tiennent grâce à la prise de médicament.

 D’autres, malheureusement, n’en pouvant plus, ont fait le choix de ne plus vivre.

 Nous disons STOP.

Tous ensembles nous disons qu’il existe d’autres solutions pour pouvoir faire notre travail.

Ces solutions passent par l’arrêt des baisses d’effectifs, par l’embauche de nouveaux salariés, des jeunes, mais aussi des séniors.
Ceci avec l’objectif d’améliorer la relation de services due à nos clients.
 Parce qu’aujourd’hui ce que vous voulez, et ce que nous voulons c’est avoir les moyens et le temps de bien les servir, y compris à travers les nouveaux modes de consommation des services bancaires.
C’est la juste ambition d’un groupe coopératif. Donnons-nous en les moyens.
Enfin, alors que notre groupe affiche en 2014 des résultats jamais atteints à ce jour, qu’il se situe dans le peloton de tête des groupes bancaires, notre travail n’est pas reconnu. Notre  pouvoir d’achat est régulièrement amputé.

François PEROL et son état-major, les dirigeants des banques et des caisses, combien touchent-ils dans le même temps ? ?
Quel va être le montant de leurs bonus, aux vues des excellents résultats réalisés par les salariés du Groupe ?

 Nous sommes là aujourd’hui pour leur dire que cela suffit.

Nous exigeons de pouvoir travailler normalement, sereinement, sans contraintes permanentes et parfois vexatoires, de ne pas venir au travail avec un stress permanent, certains sous traitement médical !
 Nous exigeons une politique salariale qui cesse de privilégier la partie variable au détriment du salaire.
Nous exigeons que le salaire puisse permettre à tous les salariés de vivre, d’avoir des projets et faire face aux aléas de la vie et rémunère leur travail.
 Les dirigeants du groupe doivent entendre les messages  des milliers de salariés qui aujourd’hui ont bravé les menaces à peine voilées des directions pour qu’ils ne soient pas en grève.
Cela aussi est insupportable.

 Le droit de grève, François PEROL, est inscrit dans la constitution.

Rappelez-le à vos directeurs.

Tout cela nous allons le redire lors du rendez-vous que nous aurons tout à l’heure.
 Nous exigerons, en votre nom :
Une  négociation sur les conditions de travail, laquelle devra clairement évoquer la mesure de la charge de travail, l’arrêt des heures supplémentaires non rémunérées.
La fin de la baisse des effectifs mais aussi l’embauche de nouveaux salariés pour faire que nos clients soient convenablement servis.
La mise en place d’une véritable politique salariale, axée avant toute chose sur du salaire pérenne. Trop de primes commerciales, trop d’aléatoires. Ce que nous voulons c’est pouvoir permettre, entre autre, à nos jeunes salariés de pouvoir se loger décemment, et ne pas devoir compter tout le temps. Il n’est plus supportable qu’ils doivent choisir entre simplement vivre au lieu d’avoir de vrais projets de vie.
Et pour finir, pour rappel, 100 000 cartes du refus ont été imprimées et distribuées. Il vous reste à y coller un timbre et à les renvoyer massivement ici à BPCE, à l’attention de François PEROL.

Vous pouvez compter  sur l’intersyndicale, toujours unie et toujours décidé à faire entendre vos revendications.

LA FSPBA-CGT

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