Le Président de la République annonce en janvier 2014 qu’il donnera un chèque supplémentaire de 30 milliards d’euros aux employeurs.
Il demande dans le même temps à la CGT et autres organisations syndicales de négocier d’éventuelles contreparties… comme si la CGT avait pour vocation de gérer le service après-vente du gouvernement.
Depuis lors, elle n’a de cesse de réaffirmer son opposition à ce « pacte », à la suppression des cotisations familiales comme à la logique de fond, à la réduction d’un « coût du travail » qui ne profite pas à l’emploi mais aux actionnaires. En plus de ce nouveau cadeau fait au Medef, la CGT dénonce la logique de réduction des dépenses publiques, non seulement néfaste pour l’économie, mais qui en plus remet en cause notre modèle social.
Les priorités
La CGT estime que le volume d’emplois doit correspondre à l’identification des besoins sociaux et de la réponse à y apporter. Elle propose donc, entre autres, de faciliter l’accès au financement pour les PME/PMI, tout en menant une vraie politique de recherche et d’innovation et en créant un « livret d’épargne développement emploi et industrie ».
Une véritable revalorisation des salaires est également indispensable pour reconnaître à leurs justes valeurs les qualifications et construire de vrais déroulements de carrière. La CGT réaffirme également que les revenus du travail doivent continuer à financer la protection sociale, en modulant les cotisations sociales en fonction de la part de la valeur ajoutée sur la masse salariale et en prenant en compte la politique d’emploi et de salaire menée dans les entreprises. Sans oublier de mettre à contribution les revenus financiers des entreprises. La CFDT, la CFTC et la CFECGC ont signé ou vont signer l’accord de branche proposé par les patrons du courtage d’assurances (CSCA-Chambre Syndicale des Courtiers d’Assurance). La
CFDT s’est même déclarée agréablement surprise que la chambre syndicale des courtiers ait « joué le jeu jusqu’au bout ».
De quel jeu parle-t-on ?
Celui que joue la CSCA en annonçant l’objectif de 1 500 embauches via un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation sur les trois années qui viennent ?
Chiffres ridicules… Celui que joue la CSCA en espérant recruter 150 personnes de 45 ans et plus par an pendant trois ans. Chiffre dérisoire et encore plus ridicule ! Sachant que le courtage totalise environ 35000 salariés en France. La CGT n’est pas joueuse avec les intérêts des salariés.
La CGT n’a pas signé et ne signera pas ce « pacte » vide d’engagements à la hauteur de l’enjeu.
Réponse à l’article de l’Argus de l’assurance.com, « Pacte de responsabilité : les courtiers s’engagent, à leur tour, sur l’emploi », rédigé par Nicolas Thouet et publié le 20 juin 2016, à 16h10
Communiqué Argus Signature Pacte de Responsabilité 1er juillet 2016